Et si vous appreniez à vous protéger de l’adversité avec l’accompagnement d’un.e coach ? (3/3)
Prenons d’abord un grand bain d’Océan
J’emploie souvent une métaphore pour imager ce calme que je cherche à conserver quand je suis devant une situation qui challenge mes émotions ou dans une relation qui sollicite toute la diplomatie dont je suis capable.
Quand vous entrez dans l’Océan, sur la Côte des Basques à Biarritz par exemple, vous pouvez être surpris par la vigueur des vagues…
Si vous restez à leur surface, chaque vague vous soulève pour vous emporter avec elle, ce qui est le principe même du surf et qui s’applique à tout corps en flottaison…
Mais, si vous voulez rester en place et ne pas vous laisser encore emporter, il vous suffit de vous immerger dans cette masse inerte qui est là sous la surface agitée.
Ainsi en va-t-il de notre capacité à nous maîtriser, est-ce que nous restons accessibles à la moindre sollicitation, à la moindre provocation, à tout ce qui vient nous émouvoir, nous irriter, nous challenger, ou est-ce que nous avons trouvé en nous cet espace de calme, de réassurance, d’ancrage sur nos compétences, que l’on appelle l’équanimité ?
Il n’y a aucune raison à faire prévaloir les émotions sur l’évaluation rationnelle des situations
Pour constituer en nous cet espace refuge, cela demande d’avoir fait le point sur notre valeur intrinsèque en tant qu’être humain, et ce, au-delà des insécurités qu’ont pu créer dans notre psychisme des traumas passés. Le recours aux bons services d’un thérapeute peut se révéler très utile.
Et il nous appartient de décider ce qui dès aujourd’hui nous atteindra ou pas, ce que nous autoriserons ou interdirons. Il nous faudra aussi discerner dans quels environnements, dans quelles conditions, et de quelle manière, il sera utile d’intervenir ou encore de rester le spectacle des agitations et des provocations.
Décider par qui vous serez évalué
Les villageois qui assistent au duel du vieux samouraï et du jeune homme que nous évoquions dans la dernière newsletter, ne savent pas comprendre quelle victoire a été remportée ici… Ils ne savent pas féliciter ce qui a été cependant une démonstration de puissance hors norme.
Vous serez jugé quoi qu’il arrive. Mais vous pouvez choisir de qui vous serez prêt à entendre les avis. Nous sommes entourés d’opinions et d’avis qui nous disent que nous aurions dû, que nous aurions pu, qu’il aurait fallu, qu’il aurait été préférable de, et qui même nous jugent, nous accolent des adjectifs divers et variés, que nous pouvons parfois croire vrais, ou laisser nous impressionner…
Rares sont les personnes qui s’intéressent vraiment à nos intérêts, du moins assez pour donner des avis fondés, il est ainsi important de discerner à qui nous allons donner le pouvoir de commenter notre vie. Pourquoi se justifier devant des personnes qui n’ont ni compris ce qui se jouait, ni ne savent reconnaître la valeur de notre projet, l’intelligence de notre action, la sagesse de nos décisions ?
Examiner avec un coach
- Quels sont vos enjeux identitaires (l’avancée en âge, le statut, la place, le genre…)
- Quels sont les enjeux dans le rapport aux « autres » (rapport de force ou volonté de coopération ?)
- Quels sont les enjeux dans ma vie ? (quelles sont les conséquences ?)
Et si « ne pas agir » était une option ?
Le « non-agir » est actif et non passif
Cette attitude loin d’être passive met en jeu des capacités d’inhibition, le refus de répondre aux caprices, attentes, opinions des autres.
Cette manière de se positionner est particulièrement active et non réactive, au service d’une plus haute exigence de réponse à la sollicitation.
Elle ne consiste pas en un « laisser-faire », mais en un choix de réponse qui va privilégier l’attente, l’humilité et la douceur. Et, comme le dit, Marc-Aurèle, empereur philosophe stoïcien grec, « La douceur est invincible ».
La maîtrise de soi peut faire des merveilles
Le samouraï a su dire non à la provocation, aux attentes des spectateurs et à son ego. Il a laissé passer les émotions qu’il sait temporaires pour remporter la victoire de la maîtrise de soi.
Un.e coach peut vous accompagner à ce self-contrôle, à une auto-régulation des affects avec peut-être trois prérequis :
- Le premier, c’est de cesser de valoriser une impulsivité qui serait soi-disant plus authentique ou respectable, de ne plus trouver refuge dans des complaisances et des auto-apitoiements et plutôt s’engager dans une éducation à la maîtrise.
- Le deuxième est de déterminer clairement ce que l’on veut atteindre, comment, à quel rythme, ce qui demande d’y avoir réfléchi, d’être prêt à s’informer, à se cultiver sur le sujet.
- Le troisième, c’est de consentir à ce pas quotidien, cette micro-action qui, ajoutée à celles de la veille et de l’avant-veille, initiera un nouveau comportement, une autre attitude, un changement qui ne peut être que graduel s’il se fait en profondeur.
Faire ce qui est bon pour soi, même si cela déstabilise, oblige à des remises en question, déçoit des attentes autour de soi, cela suppose de se donner enfin la priorité.
Faire ce qui est bon pour soi, va demander de se poser, prendre du recul, observer, analyser, tester, valider… En reconsidérant les expériences et les épreuves pour en tirer des leçons, puisque la seule vraie erreur est celle dont nous n’apprenons rien.
Chacun peut faire une mue, augmenter sa puissance d’être, changer de trajectoire si nécessaire et créer les conditions d’un bonheur.
Se maîtriser soi-même est le véritable pouvoir. Et il vous appartient de décider si vous avez envie d’exercer pour le renforcer ce muscle extraordinaire qu’est votre esprit.
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