Fréquenter des personnes immatures... avec l’accompagnement d’un.e coach

6/12/2024
Sylvie Baille
Fréquenter des personnes immatures... avec l’accompagnement d’un.e coach

Au quotidien, nous fréquentons nos semblables avec plus ou moins de plaisir. 

Nous avons parfois affaire à des personnes que nous n’avons pas choisies mais avec lesquelles il nous faut bien fonctionner, qu’elles fassent partie de notre famille, qu’elles partagent notre espace de travail, ou que ce soient nos voisins, des commerçants, des amis d’amis, des personnes difficilement évitables.

Il en est tout de même qui sont à repérer d’urgence et qui demandent souvent de se faire aider pour ne pas qu’elles prennent pied dans notre vie, notre esprit, nos émotions. Elles demandent des réponses stratégiques, de manière posée et réfléchie.

Pourquoi tolèrerions-nous des comportements négatifs et stériles qui gaspilleraient notre temps et notre énergie. 

Le provocateur

Celui ou celle qui provoque et ne sait interagir qu’en jouant avec les limites émotionnelles des autres !

Cette personne ne se sent « puissant.e » que quand elle crée une réaction chez son interlocuteur : elle choque, vexe, agresse, et plus la décharge émotionnelle de son vis-à-vis est forte, et plus elle estimera que grande est sa puissance…

Si vous êtes confronté à un tel individu, vous savez combien il peut être difficile de ne pas entrer dans son jeu ! Il y a un réel effort à faire sur soi pour ne pas mordre à l’hameçon, et se mettre en position de défense ou de réaction… 

Il serait heureux de pouvoir simplement en sourire, de considérer ce comportement, aussi irritant soit-il, comme un aveu d’immaturité de la part du provocateur, il faudrait répondre calmement à tel argument aberrant « oui, aussi, pourquoi pas »… Il faudrait…

Dans le flux des sollicitations de nos vies respectives, nous n’avons pas forcément le temps et le recul nécessaire, nous ne savons pas trouver dans l’instant la manière élégante de nous dérober à ces provocations. 

Aussi, en discuter avec un coach qui saura vous accompagner à repérer le comportement, à trouver comment y répondre et même aussi à éviter qu’il ne se reproduise, peut vous libérer de ces manipulations… Apprendre à botter en touche, à recadrer éventuellement, c’est cesser de laisser le premier frustré exercer sa névrose à vos dépens.

La victime

Celui ou celle qui joue le personnage de la victime émet une litanie de plaintes, de blâmes à l’encontre de tous ceux qui ne le comprennent pas, le traitent mal, ne le satisfont pas… L’univers est essentiellement impuissant à le ou la satisfaire,,, Soupir.

Souvent ces personnes ont un profond besoin de voir reconnaître qu’ils ont été traités injustement, qu’ils ont été spoliés, trompés, humiliés, ce qui peut être basé sur de vraies expériences malheureuses. Mais. Dès lors, elles se,blent exiger du monde entier remboursement en attention, en aide, en pitié, en argent, sans prendre la responsabilité de guérir leurs blessures, de trouver une vraie résilience, un pardon peut-être, de faire en sorte de se remettre en dignité. 

Le piège serait de se laisser prendre par ce discours taillé sur mesure pour capter votre bon cœur… Et il en est de la victimisation comme de tout comportement humain, il peut être aussi une forme de prédation sur votre temps, votre empathie, votre générosité…

Avec le coach, vous pouvez exprimer votre culpabilité à ne pas savoir sauver autrui. Et aussi comprendre ce qui vous incline d’ailleurs à le faire. Vous pouvez aussi apprendre à aider vraiment en rendant à ces personnes qui font profession de victime la responsabilité de leur propre sauvetage : « oui, je t’entends, mais j’ai confiance, tu vas savoir t’en sortir… »

Le susceptible

Celui ou celle qui se sent trop facilement jugé, humilié, concerné… cette personne est dominée par sa basse estime d’elle-même, inquiète du regard des autres, elle voit a piori les autres comme des juges malveillants, elle a pour habitude de se dévaloriser pour chercher des réassurances (« mais si, tu es bien »).

Cette profonde inquiétude a été construite dans le temps, acquise au fil d’une éducation dont on ne peut que penser qu’elle était peu fondée sur l’encouragement et la bienveillance.

Mais voilà aussi que cette manière de surréagir, d’être à l’affût du moindre mot ou de la moindre expression qui chercherait à l’attaquer, la dévaloriser, la nier, oblige chacun autour à marcher sur des œufs, à bien peser la moindre phrase, à se suspecter soi-même de malveillance… 

Vous êtes sous surveillance, le jeu est de vous mettre en faute et de vous démontrer que vous méchant, que c’est vous qui êtes responsable de leur mal-être et de leur fragilité.

C’est épuisant de se justifier ! Ou simplement frustrant d’être a priori considéré comme un ennemi, Cessez de jouer à ce jeu de dupes, dites : « Je suis responsable de ce que je dis, mais pas de ce que tu comprends. »

L’enfant rebelle

C’est celui ou celle qui joue le personnage du révolté, qui ne respecte pas les codes, les règles, les coutumes, la bienséance, etc. Un adulescent qui ne renonce ni aux avantages que lui donne son âge ni à la bienveillance attendrie que l’on peut accorder à l’enfant à qui on autorise encore d’échapper aux cadres…

Il ne s’engage pas, est « contre » tout ce qui peut représenter une contrainte ou une figure d’autorité, ceci au nom de sa « liberté ». Il est le plus souvent auto-centré, impulsif et vivant au présent, sans grande conscience de son impact sur autrui dans son refus des  responsabilisations

Sauf qu’être contre, c’est rester « tout-contre », ce n’est pas s’autonomiser, se rendre indépendant, le rebelle est infiniment sous la coupe de ceux et ce contre quoi il fait mine de se rebeller. 

Que faire ? Plus vous chercherez à le conseiller et plus il s’ancrera dans ses comportements infantiles… Il est bien possible que le faire grandir demande d’accepter de lui résister, non pas en l’autorisant à tout, mais en l’informant très précisément de la portée de son attitude, de la responsabilité qu’il devra assumer… Difficile, n’est-ce pas ? Il peut être utile de faire accompagner cette personne, et d’être accompagné.e soi-même.

Pourquoi être coaché

Il est rare que ces types de personnes décident d’elles-mêmes de changer. Ces manières d’exister peuvent être ancrées très profondément, et ces masques de provocateur, de victime, de rebelle, de susceptible, être des stratégies de survie psychique.

Pourtant, il est difficile de vivre des relations saines quand l’un des protagonistes est dominé par sa névrose, et quand l’autre doit gérer sans cesse des agressions, des déresponsabilisations, des infantilisations,

Il est bien possible que cela demande un travail conséquent avec un psychologue, spécialiste de la santé mentale et apte à mener des régressions avec ses patients, parfois sur de longues périodes de temps et avec des résultats aléatoires.

Vous n’avez peut-être pas le temps d’attendre ces évolutions, surtout si la personne n’a pas reconnu son problème et décidé d’y remédier.

D’ici là, il faut bien vivre avec

Vous pouvez apprendre avec l’accompagnement d’un.e coach, comment acceptez la nature de ces personnes, comment repérer les signes déclencheurs, les danses relationnelles, les manipulations, réaliser comment certaines de vos réactions, paroles, expressions, gestes, réponses, entretiennent ce jeu qui s’est créé entre vous.

- Considérer la réalité

- En prendre acte

- Mesurer la marge de manoeuvre

- Se concentrer sur ce qui nous est possible

- Ajuster les relations en fonction du réel

- Établir des limites fermes

- Ne pas sacrifier ses valeurs 

- Garantir un respect mutuel dans la relation

- Parfois rompre,

Créez autour de vous un cercle de personnes qui vous respectent, ont plaisir à votre compagnie, à ce que vous êtes. Avec lesquelles vous sentez vos limites être respectées, avec lesquelles vous pouvez parler librement, affirmer vos valeurs, débattre de manière constructive, bref, être bien avec des gens de bonne foi et de bonne volonté.

Sylvie Baille,

Coach


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