Et si vous appreniez à vous protéger de l’adversité avec l’accompagnement d’un.e coach ? (2/3)
Une fois n’est pas coutume, commençons par un conte :
On disait d’un vieux samouraï qu’il pouvait affronter n’importe qui.
Un jeune homme plein de fougue le défia, persuadé que sa vitalité viendrait à bout de cet homme d’un autre temps. Il avait pour habitude d’insulter ses adversaires jusqu’à ce qu’ils réagissent sur le coup de la colère et alors, profitant de leur emportement, il prenait l’avantage.
Sur la grande place du village, devant tous les habitants, le jeune guerrier se mit à tourner autour du vieil homme en l’insultant, il lui cracha au visage, il insulta jusqu’à ses ancêtres, il moqua ses états de service et ce, plusieurs heures durant…
Le vieux samouraï resta impassible.
Le jeune homme, continuait son manège jusqu’à ce que, épuisé, et quelque peu impressionné par cette impassibilité, il finisse par déclarer forfait, humilié…
Les villageois demandèrent alors au vieux samouraï :
- Mais comment avez-vous pu tolérer cela ? Pourquoi ne pas avoir réagi ? Vous avez laissé ce jeune homme humilier votre lignée, vous avez réagi comme un lâche !
Le vieil homme répondit :
- Si quelqu’un vous offre un cadeau mais que vous le refusez : à qui appartient-il alors ?
- Euh… À la personne qui l’offre…
- Cela s’applique également à la jalousie, à l’envie, au reproche, à l’agression, à l’insulte : si vous ne l’acceptez pas en pensant que cela vous concerne, cela reste tout simplement avec celui ou celle qui vous le destinait.
…
Gagner en maîtrise de soi
L’arme dont use le vieux samouraï pour venir à bout de son très bouillonnant adversaire, c’est la maîtrise de soi. Une maîtrise de soi qui lui a permis de discerner au-delà de l’esbroufe du jeune homme, les vrais enjeux qu’impliquait ce défi et comment il importait alors de ne pas céder aux provocations.
Cette maîtrise de soi a été construite dans le temps, au fil des expériences, en se fondant sur une connaissance de soi approfondie et sur une canalisation des émotions. L’esprit du viel homme ainsi entraîné lui a permis de rester lucide et d’évaluer et la réelle menace que représentait le jeune homme, et la réelle portée de la situation.
Gagner en capacité de recul
La première condition pour répondre intelligemment à une sollicitation, c’est de pouvoir en évaluer les conséquences, et aussi de mesurer les implications qu’elle va exiger de nous.
Prendre ce pas de recul, nous demande le plus souvent de nous éduquer à ne pas céder à la spontanéité de nos réactions.
Le public qui assiste à ce duel est bien sûr avide de spectacle. Les rivalités et leurs expressions de violence, réveillent en nous des sentiments archaïques qui réclament d’être purgés en une catharsis de ces instincts refoulés… Il s’agit pour le vieux samouraï de ne pas céder non plus à cette demande de spectaculaire qui mettrait en scène son ego et son orgueil, au péril même de sa vie.
Il s’agit plutôt de viser ce qui sera bénéfique à long terme : la préservation de l’intégrité de chacun, le fait de décourager ces défis absurdes en n’y participant pas.
Ce calme s’apprend au jour le jour
En cessant de surréagir à la moindre sollicitation, le système nerveux s’apaise. Pour opérer ce pas de recul, il est nécessaire souvent d’être accompagné.e à le faire.
Car cela remet en question notre manière d’être au monde, de nous présenter aux autres. Cela questionne comment et à quoi nous nous identifions, le personnage que nous incarnons. Cela demande aussi de cesser de se nourrir de cette sorte d’énergie pour trouver un mode de fonctionnement qui confondra moins excitation et énergie.
Il y a un grand soulagement à en finir avec ces interactions électriques, dramatiques, épuisantes.
Orienter son attention
Ici pour ce vieil homme, il s’agit de ne pas être manipulé par son agresseur. Il lui suffit d’orienter son attention, non pas sur ce qui se passe à court terme, les provocations et les insultes, mais de voir plus loin le résultat qu’aura l’inhibition de ses réactions les plus égotiques et primaires.
Le vieil homme a posé son attention sur l’objectif qu’il s’est fixé et ne se laisse pas distraire par les gesticulations du jeune homme, il est à un autre niveau.
Comprendre les réels enjeux de la situation
Le vieil homme sait que le fait que le combat serait la seule réponse à cette situation est illusoire. Il peut donner une autre réponse, la sienne, celle qui va préserver ses intérêts, et ne pas jouer le jeu de son adversaire.
Le défi ici n’est pas de défendre un honneur qui serait bafoué par des insultes volatiles, mais de reconnaître la manipulation et de la déjouer. Là est la vraie victoire, celle de la force de l’esprit sur la réactivité émotionnelle.
Soi comme centre
Le vieux samouraï est resté centré sur lui-même.
Les gens, les instants, les situations, les paroles, les gestes, ça passe… Leur portée n’est que rarement grave ou vraiment importante.
D’ailleurs êtes-vous sûr.e que tout ce qui vous est dit, vous a été dit, vous sera dit, mérite d’être pris en considération ?
…
Si vous ne contrôlez pas votre esprit, quelqu'un d’autre le fera à votre place. Le samouraï en vous ne demande qu’à advenir. Il germe dans le choix que vous ferez de cultiver en vous des objectifs de recherche de recul, de calme, d’écologie du corps et de la pensée.
Êtes-vous prêt.e à vivre à un autre niveau ?
Parlons-en.
Autres Articles :