Et si vous appreniez à vous protéger de l’adversité avec l’accompagnement d’un.e coach ? (1/3)

24/7/2024
Sylvie Baille
Et si vous appreniez à vous protéger de l’adversité avec l’accompagnement d’un.e coach ? (1/3)

Vivre, c’est chaque jour composer avec son environnement, avec les situations et les autres. C’est penser, ressentir et agir au fil des événements du quotidien. Le plus souvent, cela se passe bien, sans incident majeur, et puis parfois, nous sommes confrontés à des personnes ou à des situations qui nous déplaisent, voire nous menacent, et réclament toute notre attention ainsi qu’une solide maîtrise de soi.

 

Comme il est illusoire de croire que nous pourrions contrôler le monde et les autres, prévenir pour les empêcher les situations et les interactions difficiles, il sera en effet impossible d’éviter tout vent mauvais.

 

Il est plus utile de travailler notre capacité à faire face aux aléas de la vie, à savoir comment accueillir les événements, comment rebondir, comment répondre aux défis en usant de nos compétences. En tant qu’adulte, nous avons déjà de l’expérience, nous n’en sommes pas à nos premières difficultés, et nous avons alors acquis déjà des intelligences stratégiques, nous avons formé peut-être des alliances avec qui saura nous soutenir, et ce sera une première étape d’exploration avec un.e coach qui vous permettra de réaliser ce que vous savez et pouvez déjà.

 

Et il sera ensuite intéressant de travailler à deux cerveaux, deux expériences de vie, deux sensibilités pour créer des solutions innovantes. Car, face aux agressions, aux frustrations et aux contrariétés de toute sorte, face aux défis, aux problématiques déroutantes qui peuvent se présenter à nous, comment activer des mécanisme de défense qui soient utiles, qui calment les choses sans les envenimer, qui démontrent notre maturité sans plus nous confiner au silence, à la soumission, à la fuite ?

 

En premier lieu, établir clairement  les faits

 

Votre coach va tout d’abord vous demander de décrire la situation, ce qui se passe à ce moment, avec cette ou ces personnes, ce qui se dit ou pas, ce qui est fait par quoi et comment…  

 

Avoir une idée claire de ce qui se passe, c’est clarifier ses idées, y regarder à nouveau, pour y discerner des patterns, des routines, des jeux de pouvoir.

 

Si vous restez aveugle et sourd sur ce qui se joue là, vous risquez alors d’opposer des réponses qui seront peut-être satisfaisantes sur l’instant en vous défoulant, mais qui seront inefficaces sur le long terme.

 

En deuxième lieu, examiner comment vous réagissez

 

L’agression nous surprend le plus souvent, elle nous émeut tant que nous ne pensons plus clairement, que nos gestes et nos paroles en deviennent particulièrement malhabiles. Nos contre-attaques spontanées sont trop souvent contre-productives.

 

Que nous fuyons, que nous fassions comme si nous n’avions ni vu ni entendu, que nous répondions sur la même fréquence, que déclenchions des somatisations ou autres, nos réponses ont rarement la même assurance que celui ou celle qui est à l’initiative de la confrontation… le risque étant de se confiner dans une posture de victime

 

Que nous choisissions l’agression active ou passive, instantanée ou différée, que nous nous replions sur nous-même ou que nous faisons mine d’ignorer ce qui est en train de se passer, ces réactions ont le désavantage d’être des réactions, c’est-à-dire d’obéir à la sollicitation de votre agresseur.

 

Ce sont des mécanismes de défense utiles aussi, bien sûr, mais il y a peut-être mieux à faire…

 

En troisième lieu, comment produire des réponses innovantes

 

Vous avez vécu de nombreuses expériences de cette sorte, certainement, et vous avez déjà su comment cela aurait pu se passer au mieux, même si vous le trouviez trois jours plus tard dans votre douche !

 

Peut-être avez-vous un talent pour le décalage ? Et si vous essayiez l’humour ? parfois il suffit d’un trait d’esprit pour dédramatiser, ou pour créer un autre terrain pour l’interaction par le biais d’un rire partagé. C’est une manière active de proposer un autre terrain d’échange.

 

Certaines situations n’ont de grave que la gravité qu’on leur suppose, elles perdent beaucoup de leur portée réelle quelque temps plus tard… Et si vous vous demandiez si ce qui semble crucial à cet instant sera toujours aussi important demain ou dans 6 mois ?

 

Et si vous réinterprétiez la situation ? Et si cette personne ne vous parlait en fait pas à vous, mais exprimait son malaise dans cette situation, et si, aveuglée par son ego, elle ne savait que voir comment elle estime que les choses devraient se passer selon ses critères, ses humeurs, ses besoins, sans savoir prendre en compte qui vous êtes, quels sont vos besoins et vos désirs profonds ?

 

Et si vous interrogiez l’utilité de ce qui est en train de se passer ? Et s’il n’y avait rien d’intéressant à débattre, à gagner ou à perdre ? Et si cet interlocuteur n’était ni de bonne foi ni de bonne volonté et qu’avec lui la communication menait sans cesse à une impasse ? Et s’il s’agissait simplement de laisser passer la vague ?

 

Et si vous recourriez à l’appel à un.e ami.e ? Et si le recours à un ou une allié.e, un collègue, un amie, pouvait vous soutenir face à ce que vous affrontez ? N’oubliez pas non plus toute l’intelligence, le savoir-être et le savoir-faire que peuvent nous inspirer des mentors qui peuvent vous accompagner tout au long de votre vie.

 

Apprendre à prendre du recul, et à utiliser au mieux vos ressources, à ne plus être emprisonné.e dans votre réactivité la plus immédiate, c’est une éducation que vous avez le pouvoir de vous donner. Car la plus efficace des protections est en fait, non pas de se protéger de tout, mais d’être confiant dans sa capacité à répondre sans être déstabilisé plus qu’il n’est raisonnable de l’être.

 

Donc, avec l’accompagnement d’un.e coach,

 

- Je décide de comment j’entends réagir de manière écologique aux agressions.

- Qu’est-ce que je sais déjà faire, déjà dire ? Comment est-ce que je sais répondre efficacement ?

- Qu’est-ce qui pourrait me bloquer, me freiner, m’empêcher de me défendre ?

- Quelles seraient des stratégies efficaces, ludiques, surprenantes, ciblées ?

- Et puis, au fil de mes tests, de mes essais-erreurs, quelles sont les améliorations que je peux apporter à mes stratégies ?

- Etc.

 

C’est un sujet très courant dans les accompagnements que de trouver comment interagir sainement avec les autres, et je vous propose de continuer sur le sujet dans le prochain article !

 

Sylvie Baille, Coach


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